Il y a quelque temps des vidéos circulaient, qui dépeignaient des scènes destinées à un public d'adultes, quoique les acteurs de telles scènes étaient tout autre que des adultes. Il s'agissait en fait de jeunes élèves d'un lycée de la ville de Douala qui avaient jugé bon d'émuler les virtuoses du cinéma hard, en s'adonnant à un spectacle de dépravation qui a laissé plus d'un interloqués.On pouvait littéralement y voir des jeunes élèves (des deux sexes) engagés dans des actes qui outre les limites d'une pudeur bienséante qu'ils outrepassaient déjà, franchissaient également, et avec le même enthousiasme, le seuil de la combinaison bipartite hétérosexuelle qui jusqu'à il y a pas très longtemps était de règle dans le monde entier. Tout ceci dans des salles de classe, en uniforme, et sous le regard d'autres élèves dont les réactions, hostiles ou participatives ne sauraient être prises en compte dans cet article (nous aurons le temps d'y revenir).
De tels comportements ne sont rien d'autre que des symptomes. Des symptomes d'une société qui va mal. Je prierais mon lecteur de ne pas croire que je vais de ce pas parler de pauvreté ou des nombreux fléaux qui affligent le tiers-monde dans la vision eurocentrée que nous connaissons. La racine du mal qui pousse ces jeunes à de tels comportements osés est présente dans tous les pays du monde en ce début de 21ème siècle. En fait, il y a de fortes chances que ce mal ait été importé, car n'eut-été l'exposition aux influences néo-libérales ou modernes de l'Occident, il est fort probable qu'il ne serait jamais venu à l'idée à ces élèves d'outrager à ce point les règles de la pudeur. Malheureusement, on est ce qu'on mange, mais on est aussi ce que l'on regarde. Et avec la vulgarisation des technologies mobiles, ce que nous passons le gros de notre temps à regarder sur nos écrans omniprésents est un indice très éloquent de ce que nous sommes entrain de devenir.
Tout parent, tous les parents camerounais doivent prendre conscience de la responsabilité qu'ils ont de construire une fondation solide sur laquelle se construira la personnalité de leurs enfants. Et s'il est une chose dont les jeunes camerounais ont urgemment besoin, ce sont des modèles. Des modèles d'hommes et de femmes suivant des idéaux nobles et préchant par l'exemple. Je tiens ici à souligner que je ne parle ni des politiciens ni moins des prêtres pasteurs et autres ministres d'églises éveillées; ces derniers ont jusqu'ici assez bien démontré à quel point la seule chose qui compte à leurs yeux ce sont leurs propres intérêts cupides pour lesquels ils seraient prêts à sacrifier des générations entières de jeunes, sans le moindre scrupule et sans la moindre vergogne.
Il faut que les parents comprennent que l'École seule ne saurait assumer la responsabilité d'éduquer leurs enfants. Il faut que les enseignants comprennent que leur rôle ne se limite pas à remplir des esprits de connaissances vagues qui bien souvent ne seront de presqu'aucune utilité, mais qu'ils doivent aussi aider leurs élèves et étudiants à structurer leur personnalité en phase avec des règles civiles, morales, éthiques et esthétiques, et ce autour des nombreux défis que nous avons l'obligation morale de relever, du fait de notre Histoire antique et contemporaine. Les éducateurs doivent accomplir leur mission à la façon de parents aimants qui éduquent leurs enfants afin qu'ils deviennent mieux que ce qu'ils ont été. SerDefotsing PhD

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